Zodiac
Sorti en France le 17 mai 2007, Zodiac, réalisé par David Fincher, a captivé plus d’un million de spectateurs français, atteignant 1 120 203 entrées au box office. Aux États-Unis, le film a également rencontré un succès notable avec 31 639 642 entrées. Ce thriller intense et méticuleusement documenté reste une référence dans le genre des films de serial-killers et a contribué à remettre sous les projecteurs l’une des affaires criminelles les plus mystérieuses de l’histoire américaine : celle du Tueur du Zodiaque.
À l’heure où l’affaire revient sur le devant de la scène avec la série documentaire C’est le zodiaque qui vous parle sur Netflix, le film Zodiac est plus pertinent que jamais. Voici dix raisons incontournables de (re)plonger dans cette œuvre fascinante, entre thriller psychologique, énigme historique et exploration de l’obsession humaine qui est disponible sur la plateforme MAX.
Synopsis : Dans la Californie de la fin des années 60, un tueur en série insaisissable connu sous le nom de Zodiac terrorise la région de San Francisco. Provocateur, il nargue les autorités et la presse avec des messages codés et des lettres énigmatiques, semant la confusion et la peur tout en s’attribuant une série de meurtres brutaux. Alors que l’enquête piétine malgré les efforts des inspecteurs David Toschi et William Armstrong, l’affaire attire l’attention de Robert Graysmith, un dessinateur discret et inexpérimenté du San Francisco Chronicle. Bien qu’il n’ait ni l’expérience ni l’accès aux informations de son collègue, le journaliste criminel Paul Avery, Graysmith se plonge corps et âme dans la traque du Zodiac, au point de devenir obsédé par cette énigme. Cette quête, qui s’étendra sur plus d’une décennie, bouleversera sa vie personnelle et le poussera à publier des ouvrages détaillant ses découvertes et ses théories.
1. Inspiré d’une histoire vraie et fascinante
Zodiac est basé sur l’affaire non résolue du Tueur du Zodiaque, qui a terrorisé la Californie entre 1966 et 1978, revendiquant jusqu’à 200 meurtres dans un rayon de 200 kilomètres autour de San Francisco. Ce criminel insaisissable envoyait des messages cryptés remplis de symboles grecs, de codes morse, et de signes astrologiques, ridiculisant sans cesse les forces de l’ordre – un contexte captivant qui donne au film une tension unique.
2. Adaptation des livres de Robert Graysmith
Zodiac puise dans les œuvres Zodiac (1986) et Zodiac Unmasked (2002) de Robert Graysmith, un journaliste-dessinateur qui a consacré des années de sa vie à enquêter sur le tueur. Son témoignage personnel, authentique et minutieux, sert de base au film et enrichit l’intrigue d’un réalisme unique. À l’écran, Jake Gyllenhaal interprète Graysmith avec justesse, incarnant son obsession grandissante pour résoudre l’affaire.
3. Retour de David Fincher au thriller de serial-killer
Zodiac marque le grand retour de Fincher au genre qui a fait sa gloire, onze ans après Seven. Entre temps, le réalisateur a peaufiné son style avec des films comme The Game, Fight Club, et Panic Room, consolidant sa maîtrise des intrigues complexes et de la mise en scène sombre et captivante. Ce retour au thriller est ainsi enrichi par son expérience et son style inimitable.
4. Une représentation plus réaliste et mature
Contrairement à la brutalité viscérale de Seven, Zodiac offre une approche plus réaliste et presque documentaire de l’enquête, évitant les clichés hollywoodiens. Fincher montre ici un thriller où la tension repose davantage sur le mystère non résolu et la psychologie des personnages que sur la violence, ce qui en fait un film à la fois sophistiqué et immersif.
5. Une analyse fascinante de l’obsession
Le film explore les effets dévastateurs de l’obsession sur les vies des enquêteurs, des journalistes et de Robert Graysmith lui-même, qui y sacrifie sa vie personnelle. Fincher, s’inspirant de la propre obsession de Graysmith, nous livre une réflexion complexe sur les dangers de la quête de vérité et les conséquences de s’investir dans une affaire aussi sombre.
6. Jake Gyllenhaal dans un rôle marquant
L’interprétation de Jake Gyllenhaal donne vie à Robert Graysmith, qui, de dessinateur de presse, devient un enquêteur obsédé par le Zodiaque. Gyllenhaal incarne parfaitement cette transformation d’un homme ordinaire en détective acharné, reflétant le combat personnel de Graysmith contre l’énigme, tel qu’il le relate dans ses livres.
7. Une enquête réaliste et minutieuse
Fincher et Graysmith montrent comment, à une époque sans technologie avancée, les enquêteurs devaient compter sur des méthodes traditionnelles et la collecte minutieuse de preuves. Le film retranscrit l’enquête dans ses moindres détails, respectant la fidélité historique et le réalisme des obstacles rencontrés.
8. Le style sombre et captivant de Fincher
Le réalisateur déploie tout son savoir-faire visuel pour recréer l’ambiance des années 60-70, en utilisant des décors, des couleurs et des éclairages qui immergent le spectateur dans l’époque. Cette ambiance oppressante est renforcée par une bande sonore discrète mais percutante, rappelant le style de Seven tout en étant plus contenu.
9. Une fascination pour les histoires mêlant meurtre et énigme
Zodiac réunit tous les éléments qui captivent les amateurs de mystère : des meurtres non résolus, des messages codés, et une enquête sans fin. Ce type d’intrigue rappelle le succès de la saga de l’été 2004 Zodiaque, diffusée sur TF1, qui avait tenu en haleine des millions de téléspectateurs en France. Ce mélange de suspense et de complexité dans Zodiac attire irrésistiblement les fans de mystères non résolus et de récits qui laissent place à des hypothèses fascinantes.
10. Un thriller culte qui transcende le simple fait divers
En alliant la fidélité aux écrits de Graysmith et le style de Fincher, Zodiac s’impose comme un chef-d’œuvre du thriller psychologique. Il explore la peur, l’obsession, et les limites de l’enquête humaine, tout en rendant hommage aux victimes du Zodiaque et en marquant durablement l’imaginaire collectif américain.
Ces dix raisons font de Zodiac une œuvre incontournable, non seulement pour son intrigue captivante et fidèle à l’histoire, mais aussi pour la profondeur de ses thèmes et la maîtrise technique de David Fincher. C’est un thriller unique qui ne se contente pas de raconter une histoire de tueur en série, mais qui plonge dans les mystères humains et historiques.