Voyage dans le temps… à la télévision en décembre 2002 !
Plongeons ensemble dans une époque pas si lointaine, mais déjà empreinte de nostalgie : décembre 2002. Alors que le froid hivernal s’installait, nos salons se remplissaient de chaleur et d’éclats de rires, réunissant familles et amis devant le poste de télévision. Ce mois-là, les écrans étaient le théâtre de moments inoubliables, entre émissions cultes, événements marquants et soirées captivantes. De l’émerveillement des fêtes de fin d’année aux finales haletantes des compétitions, en passant par des premières qui allaient marquer la pop culture, décembre 2002 a offert 10 instants magiques qui ont rassemblé petits et grands devant la télé.
1. Avant les cours : une première journée commençait !
Le réveil de décembre 2002 avait une sonorité bien particulière : pour certains, c’était le bruit grinçant d’un vieux radio-réveil, pour d’autres, les premières notes de « The Ketchup Song (Aserejé) » des Las Ketchup diffusées sur NRJ ou Fun Radio. Mais peu importait, une fois debout, une routine bien rodée s’enclenchait.
Dès 6h00, les plus matinaux allumaient M6, non pas pour regarder la télé passivement, mais pour une mission bien spécifique : enregistrer des clips. M6 Music proposait les toutes dernières nouveautés, et avec une cassette VHS prête à tourner, on attendait fébrilement l’apparition du tube du moment. Qui n’a pas tenté de capturer la diffusion de « Plus Haut » des Whatfor ou « Le Frunkp » par Alphonse Brown (dont le clip a été diffusé pour la première le 18 décembre 2002) ? Ces enregistrements devenaient des trésors, à revoir lors de soirées pyjama ou pour impressionner les copains.
À 7h00, changement d’ambiance. Michaël Youn débarquait sur le Morning Live, et là, c’était la déferlante. Entre sketchs absurdes, parodies et happenings fous, c’était l’instant où la maison se remplissait de rires… ou d’exaspération parentale. On finissait notre bol de Nesquik ou de céréales Frosties en guettant les facéties de l’animateur. Qui se souvient encore du fameux cri « Qu’est-ce qu’il est con ! » qu’on répétait à l’école ?
2. Ceux qui avaient la chance de ne pas manger à la cantine…
Pour ceux qui avaient la chance de ne pas manger à la cantine, la pause déjeuner était une échappée bien méritée. La sonnerie retentissait, et on courait presque jusqu’à la maison, le balladeur vissé sur les oreilles. Dans ces instants, la voix grave de Renaud et celle d’Axelle Red résonnaient sur « Manhattan-Kaboul » , un titre de Renaud et Axelle Red qui nous transportait loin des préoccupations scolaires. D’autres préféraient « Jenny from the block » de Jennifer Lopez, plus léger et entraînant, qu’on connaissait par cœur, même sans comprendre les paroles.
Une fois à la maison, le rituel était bien rodé. À 12h05, deux options principales s’offraient à nous :
- Sur TF1, Jean-Luc Reichmann nous attendait avec Attention à la marche. Ses questions simples mais parfois piégeuses faisaient sourire et donnaient un rythme particulier au repas. Les fous rires suscités par ses remarques rendaient les assiettes de coquillettes ou de steak haché encore plus savoureuses.
- Sur M6, c’était le rendez-vous avec Tony Micelli et Angela Bower dans Madame est servie. Cette comédie familiale avait quelque chose de rassurant. On aimait retrouver leurs interactions, parfois touchantes, souvent drôles, et toujours empreintes de ce charme des années 80-90.
Quand 12h40 arrivait, le temps semblait suspendu. Ceux qui restaient fidèles à M6 laissaient Angela et Tony derrière eux pour plonger dans les paysages sauvages et les drames touchants de Docteur Quinn, femme médecin. Dans sa quatrième saison, les histoires mêlaient romance et enjeux historiques, nous captivant même si nous n’en comprenions pas encore toutes les subtilités.
Le temps passait trop vite. Avant qu’on ait eu le temps de finir le dessert – une pomme ou un petit gâteau industriel, selon les jours –, l’horloge rappelait que l’école allait bientôt reprendre. Il fallait rassembler ses affaires à la hâte, rechausser ses baskets, et repartir, la tête déjà dans l’après-midi.
Sur le chemin, on échangeait encore quelques mots sur ce qu’on avait vu. « Tu penses que Michaela va se marier avec Sully, cette fois ? », « Oh, t’as vu la question sur Attention à la marche ? Trop facile, hein ? » C’était une pause précieuse, un souffle d’air au milieu d’une journée rythmée, et un moment rien qu’à nous avant de replonger dans les heures de cours.*
3. Après les cours, une troisième vie commençait !
Selon l’heure à laquelle on finissait les cours, le retour à la maison était accompagné d’un tout autre état d’esprit. Dans le bus ou en marchant, les écouteurs glissés dans les oreilles, on laissait Jenifer nous bercer avec son dernier tube « Des mots qui résonnent« . Ceux qui avaient des piles bien chargées dans leur walkman avaient même le luxe de répéter le morceau en boucle.
Si on avait la chance de finir tôt, le rituel télévisuel pouvait commencer dès 15h20 sur M6 avec Les anges du bonheur. Cette série douce, empreinte de bienveillance, nous réchauffait dans la fraîcheur de décembre. Mais le vrai événement de la journée, celui qu’on attendait tous, arrivait un peu plus tard.
À 17h10 sur TF1, c’était Dawson. Entre les histoires d’amitié, d’amour et de doutes, Joey, Pacey et Dawson nous faisaient vibrer. En cette fin d’année 2002, les épisodes s’enchaînaient entre la fin de la saison 2 et le début de la saison 3. On suivait avec passion leurs aventures à Capeside, se demandant toujours si Dawson et Joey allaient enfin s’avouer leurs sentiments ou si Pacey allait continuer à nous surprendre. Avec une tasse de chocolat chaud ou un goûter à la main, c’était le moment parfait pour rêver un peu et s’évader loin des cahiers de maths.
À 18h05, le dilemme s’installait. Sur TF1, la saison 2 de la Star Academy battait son plein. L’hymne de la saison, « Musique » de France Gall, caracole en tête des ventes et à l’approche de la grande finale, on scrutait chaque performance, chaque émotion. Jenifer avait marqué la première édition, et cette année, on se demandait qui allait lui succéder entre les 4 élèves restants : Georges-Alain, Emma, Houcine et Nolwenn !
Mais pour les amateurs de science-fiction, M6 offrait une alternative de taille : Stargate SG-1. À 18h00, le colonel O’Neill et son équipe nous entraînaient à travers la porte des étoiles dans des aventures intergalactiques captivantes. L’action et les mystères faisaient vibrer ceux qui préféraient les récits de science-fiction aux mélodies des académiciens.
4. Le soir, on mangeait devant la télé !
A 18h50, sur M6, les sœurs Halliwell étaient au cœur des épisodes palpitants de Charmed. Ce mois de décembre marquait une période clé de la série : Paige Matthews s’affirmait de plus en plus comme une véritable Halliwell, et l’histoire de Phoebe prenait un tournant dramatique. Enceinte de Cole, elle se préparait à l’épouser, malgré les ténèbres qui entouraient leur relation. Les dilemmes amoureux et les batailles magiques nous scotchaient à l’écran, et on se demandait tous si Phoebe pourrait résister à l’appel du côté obscur.
Pour ceux qui cherchaient une soirée plus légère, Le Bigdil sur TF1 offrait une alternative pleine de fun à 18h55. Entre les épreuves loufoques, les blagues de Vincent Lagaf’ et les aventures de l’inoubliable Bill, on finissait souvent la journée avec un grand sourire.
À 20h10 sur M6, place à Une nounou d’enfer. Ce mois de décembre 2002 atteignait son apogée pour les fans de Fran Fine et Maxwell Sheffield. Après des années d’attente, les sentiments enfouis de Maxwell commençaient à éclater au grand jour. Ces épisodes où Maxwell avouait enfin son amour pour Fran donnaient des papillons dans le ventre et des éclats de rire, surtout avec Niles et C.C. Babcock toujours prêts à se lancer des piques hilarantes.
Mais avant de retrouver Fran et sa famille excentrique, un autre rendez-vous marquait les esprits : le Six Minutes. Ce journal télévisé court et incisif, avec son générique particulièrement angoissant, précédait Une nounou d’enfer. Il était souvent redouté par les enfants, car il annonçait l’heure où certains devaient se préparer à aller se coucher.
Pour les plus jeunes, la fin d’Une nounou d’enfer à 20h40 sonnait l’heure fatidique du dodo, laissant derrière eux les rires de Fran et les mystères des Halliwell. Les autres, un peu plus chanceux, restaient devant la télé pour savourer la suite des programmes du soir, prêts à prolonger encore un peu la magie de décembre 2002.
5. Nos samedis matins c’était sacré !
Le samedi matin, c’était une fête pour tous les ados qui savaient que le week-end débutait par un réveil bien réglé. À 7h50, TD2A sur France 2 ouvrait le bal avec ses séries légères et pleines de bonne humeur. On plongeait dans les histoires touchantes de La fête à la maison, on suivait les sorts mal maîtrisés de Sabrina l’apprentie sorcière, et on riait des aventures farfelues de La guerre des Stevens.
À 9h00, alors que nos petits frères et sœurs s’installaient devant TF! Jeunesse sur TF1, captivés par Hé Arnold, Pokémon, Totally Spies et Bob l’éponge, nous, les ados, avions un rendez-vous incontournable : KD2A sur France 2. Avec son cocktail de séries cultes, on s’immergeait dans les frasques hilarantes du Prince de Bel-Air, on vibrait avec l’intrigue mystérieuse de Le loup garou du campus, ou on riait devant les disputes complices des jumelles Tia et Tamara dans Sister Sister. Pour les amateurs de frissons et de mystère, Aux portes du cauchemar et Unité 156 étaient là pour compléter la matinée.
À 10h10, une transition explosive nous attendait sur M6. Dès qu’on entendait la fameuse introduction de Charly et Lulu, on savait que le Hit Machine démarrait ! La musique prenait toute la place dans la maison, et on espérait que notre tube préféré, comme Plus Haut des Whatfor, tiendrait encore la première place du classement. Entre performances live, clips incontournables, et ambiance survoltée, l’émission marquait le moment musical incontournable du week-end.
Mais ce n’était pas tout : à 11h30, direction Fan de ! Séverine Ferrer était notre guide pour tout savoir sur nos stars préférées, qu’il s’agisse des dernières infos sur Star Academy ou des potins autour de nos idoles comme Britney Spears ou Lorie. L’émission était une mine d’or pour être à jour sur tout ce qui faisait vibrer la jeunesse.
Et pour conclure ce marathon télévisuel du samedi matin, à 12h05, retour sur M6 pour une rediffusion des épisodes de Popstars. Si vous aviez manqué le prime du jeudi, c’était l’occasion parfaite de rattraper les aventures finales des Whatfor. Ces derniers épisodes étaient d’autant plus passionnants qu’on suivait la création du groupe et leurs premiers pas dans l’industrie musicale avec la sortie de leur hit.
6. Nos samedis après-midi n’étaient pas en reste !
À partir de 14h00, TF1 nous proposait une programmation 100% séries, idéale pour s’enfoncer dans le canapé avec ses magazines fraîchement achetés.
On commençait avec les enquêtes sulfureuses des « Dessous de Palm Beach », avant de plonger dans les plages ensoleillées de « Alerte à Malibu » à 14h55, où Mitch Buchannon et ses sauveteurs étaient au cœur de toutes les intrigues. En fin d’après-midi, c’était au tour de « Sous le soleil » de nous tenir en haleine avec les amours, les drames et les secrets de Jessica, Laure et Caroline. Les fans de la « Star Academy » étaient également au rendez-vous à 18h05 pour la quotidienne, alors que la finale approchait à grands pas et que tout le monde avait un avis bien tranché sur qui devait remporter la saison.
Mais ce n’était pas fini : à 18h55, Laurence Boccolini débarquait avec son légendaire Maillon Faible. Entre ses punchlines acérées et les participants stressés qui tentaient d’échapper à l’élimination, c’était le moment parfait pour s’échauffer avant la soirée.
À 20h05, petit détour par M6 avec Plus de Popstars pour retrouver les Whatfor et suivre les coulisses de leur aventure musicale.
7. Un samedi soir sous les projecteurs de la Star Academy !
En ce mois de décembre 2002, un vide se faisait sentir sur M6 : pas de Trilogie du samedi, notre rendez-vous habituel avec des séries comme Buffy, Angel ou Alias. Mais loin de nous laisser sur notre faim, TF1 prenait le relais avec la Star Academy, devenue le véritable événement du week-end.
Cette deuxième saison captivait des millions de téléspectateurs, et en ce mois de décembre, la compétition atteignait son apogée. Ils n’étaient plus que quatre : Georges-Alain, Emma, Houcine et Nolwenn, tous prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour décrocher le titre tant convoité. Chaque prime était un spectacle à part entière, entre performances éblouissantes, duos avec des stars invitées, et moments d’émotion partagée.
La tension montait semaine après semaine, à mesure que les éliminations s’enchaînaient. Le 21 décembre 2002, le grand soir était enfin arrivé : la finale opposant Houcine et Nolwenn, deux talents aux styles bien différents. D’un côté, Houcine, énergique, charismatique et prêt à enflammer la scène. De l’autre, Nolwenn, douce, envoûtante, et dotée d’une voix qui transportait.
Ce soir-là, tout le monde avait son favori. Certains pronostiquaient une victoire de Houcine pour son énergie contagieuse, tandis que d’autres soutenaient Nolwenn pour son authenticité et sa maîtrise vocale. Après des performances mémorables, des votes massifs du public, et une soirée riche en suspense, c’est finalement Nolwenn Leroy qui remporte cette deuxième saison.
8. Pour les noctambules : « Hits & Co », le rendez-vous musical des samedis soirs
Les couches-tard avaient un rendez-vous bien spécial sur TF1 à 1h15 du matin : le magazine musical « Hits & Co », véritable immersion dans l’univers de la musique de l’époque.
« Hits & Co » était plus qu’un simple classement des ventes musicales. Ce magazine était un véritable voyage dans l’actualité des hits, proposant de découvrir les trois singles les plus vendus, diffusés dans leur intégralité. Pour beaucoup, c’était l’occasion de voir ou revoir les clips phares du moment, parfois enregistrés avec soin sur une VHS pour les visionner encore et encore.
Outre le top des ventes, l’émission explorait l’actualité musicale sous toutes ses formes :
- « Entrées » mettait en lumière les nouveautés dans les classements des albums.
- Dans la rubrique « Dans les bacs », on découvrait les sorties d’albums à ne pas manquer, tandis que « En tournée » nous informait sur les concerts à venir.
- Le programme offrait aussi des « Coup de cœur », mettant en avant des clips ou des artistes prometteurs, et des rubriques spéciales comme « Exclusif », où étaient dévoilés des extraits ou coulisses d’albums encore en préparation.
Et ce n’était pas tout ! Interviews d’artistes, reportages sur les événements musicaux, et même des incursions dans les coulisses des tournages de clips ou d’enregistrements d’albums venaient enrichir l’émission. Pour les fans, c’était une chance de plonger au cœur du processus créatif de leurs stars préférées.
9. Le fameux poulet frites du dimanche !
Ah, le dimanche après-midi de décembre 2002, une véritable institution pour les amateurs de séries policières. Après avoir savouré un bon poulet-frites en famille, le programme était clair : on s’installait confortablement dans le canapé pour une après-midi sous le signe de l’action et des enquêtes.
À 13h30, Chuck Norris ouvrait le bal avec Walker Texas Ranger, le héros texan qui ne manquait jamais de nous impressionner avec ses prises de karaté bien placées et sa justice inébranlable. Qui n’a jamais tenté un mouvement de karaté maladroit devant la télé, imitant Walker en secret ?
Puis, à 14h20, place à La loi du fugitif : des histoires captivantes où la justice et les drames humains se mêlaient, nous tenant en haleine.
À 15h10, on enchaînait avec Preuve à l’appui, une série où Jill Hennessy brillait dans le rôle de Jordan Cavanaugh, une légiste au caractère bien trempé. Entre autopsies et intrigues complexes, le rythme montait d’un cran, et l’on commençait à se prendre au jeu de résoudre les mystères avec elle.
Pour finir, à 16h05, New York section criminelle prenait le relais, avec l’irrésistible duo composé de Robert Goren et Alexandra Eames, plongeant dans les méandres des crimes new-yorkais les plus complexes. Les rebondissements étaient toujours au rendez-vous, et chaque épisode nous laissait fascinés par les capacités d’analyse de Goren, qui semblait lire dans les pensées des criminels.
Ces après-midis dominicaux étaient un parfait mélange de moments de partage en famille et de petits plaisirs simples : un thé, des restes de dessert du déjeuner, et un marathon de séries où l’on vibrait au rythme des enquêtes. TF1 nous offrait un dimanche qui alliait parfaitement confort et sensations fortes, juste ce qu’il fallait avant d’entamer une nouvelle semaine.
10. La fin du week-end sous le signe de l’humour et de l’actualité
Le dimanche après-midi sur TF1 touchait doucement à sa fin, mais pas sans un dernier rendez-vous familial incontournable : à 16h55, place à Vidéo Gag. Ce programme culte, avec ses chutes improbables, ses animaux maladroits et ses gags filmés à la maison, était la parfaite conclusion pour une journée passée à explorer les mystères des séries policières. Impossible de ne pas éclater de rire devant ces séquences, souvent accompagnées des commentaires décalés de Bernard Montiel et Olivia Adriaco.
Mais voilà, le week-end s’effilochait, et à 17h55, les choses devenaient sérieuses… ou presque ! Laurence Boccolini prenait les commandes de Le Maillon Faible, son jeu phare où ses répliques acerbes et bien senties faisaient autant partie du show que les questions posées. Avec son ton mordant mais juste, elle était devenue une icône du dimanche soir. Et qui n’a jamais rêvé de répondre avec panache à un “Vous êtes le maillon faible, au revoir” en imitant son timbre ?
À 18h50, l’heure devenait plus posée. Thomas Hugues et Laurence Ferrari, le duo inséparable de la télévision, prenaient place dans Sept à Huit. Ce magazine d’actualité, diffusé en prime-time de l’access, nous emmenait dans des reportages aux quatre coins du monde. Entre récits poignants et enquêtes fascinantes, ils accompagnaient les Français vers la fin du week-end. Leur alchimie à l’écran, renforcée par leur complicité hors caméra, offrait une certaine chaleur même dans les sujets les plus graves.